Le néo-végétarisme, un phénomène alimentaire déjà en place et croissant dont la réponse par l’offre actuelle est à affiner et qui n’est pas uniquement drivé par le bio
Le néo-végétarisme, un marché déjà bien implanté et amené à croître. Alors que 2 Français sur 5 ne font jamais de repas sans viande, charcuterie ou poisson, 1 sur 5 se déclare néo-végétarien, dont flexitarien pour la majorité d’entre eux c’est-à-dire qu’ils mangent régulièrement végétarien et consomment occasionnellement de la chair animale dont ils ont réduit la consommation. D’un profil plus féminin, jeune et de CSP +, ces néo-végétariens recherchent avant tout une alimentation saine, équilibrée et naturelle respectant le bien-être animal, accrue par la défiance vis-à-vis de l’industrie agro-alimentaire. Ces 8,5 millions de Français consomment plus de 4 milliards de produits végétaux par an générant un budget dépassant 20 milliards d’euros annuels. Un marché en croissance avec un potentiel de 4% de Français qui pourraient se convertir à ce type de régime alimentaire. Certains freins restent cependant à lever tels que le plaisir d’une alimentation à base de viande ou de poisson, et l’image peu gourmande ou variée des produits végétaux ou simili-carnées.
Les substituts simili-carnés, moins présents dans les paniers mais générant les plus fortes ventes auprès des adeptes
Les substituts simili-carnés, moins présents dans les paniers mais générant les plus fortes ventes auprès des adeptes
Les céréales et légumineuses sont les plus prisées des néo-végétariens et représentent le plus fort potentiel d’achat à l’avenir suivis des laits végétaux consommés plus régulièrement,
alors que les substituts simili-carnés sont présents de façon plus occasionnelle sur la table des acheteurs. Une satisfaction produit à améliorer pour optimiser leur présence dans le panier, car auprès des acheteurs ils représentent les plus fortes ventes en volumes et valeur du marché. Afin de convaincre ces néo-végétariens réticents la présence d’un stand de dégustation en point de vente se révèle le point de contact le plus pertinent.
Origine, réassurance et budget, les attentes phares des néo-végétariens
La composition, la réassurance par un label et le budget sont les premiers critères de choix et les premières informations recherchées sur les produits végétaux ou simili-carnés, complétés par l’origine lorsqu’il leur arrive de consommer de la viande ou du poisson. L’attente envers les marques est forte sur amélioration de l’aspect financier, également source de motivation pour les Français intentionnistes de néo-végétarisme, ainsi que l’absence de certaines substances (huile de palme, conservateur, etc.), la production nationale voire locale et la prise en compte environnementale notamment par l’agriculture biologique.
Des néo-végétariens favorisant les marques et enseignes bio, mais pas uniquement
Une part de néo-végétariens plus forte dans les petits commerces et commerces de proximité, jusqu’à 2 fois plus élevée qu’auprès des hypermarchés. 4 enseignes de distribution se démarquent cependant avec plus d’1/3 de leurs clients se déclarant flexitariens, végétariens ou végétaliens. Une part logiquement plus élevée auprès des enseignes bio pouvant atteindre jusqu’à la moitié de la clientèle. Plusieurs marques bio mais également d’autres marques nationales et certaines MDD performent et sont davantage présentes dans leur panier. 3 enseignes de RHD présentent également un taux de fréquentation de clients néovégétariens plus élevé que la moyenne.