L’Étude Biomédicaments et biosimilaires est la 1ère édition.
Apparue dans les années 70, les biomédicaments, composés d’une substance active produite à partir d’une source biologique ou dérivée de celle-ci ont révolutionné la prise en charge de pathologies graves au besoin thérapeutique non satisfait. Ces traitements innovants ciblés, souvent bien tolérés et dont l’efficacité est démontrée ont permis des progrès considérables. Ainsi, le marché mondial des biomédicaments avoisine désormais les 300 milliards de dollars (soit 1/3 du marché total des médicaments) et connait une croissance soutenue.
Ces dernières années, une vague d’expiration des brevets et/ou de la protection des données pour de nombreux produits biologiques, identifiés comme des postes de dépenses importants de notre système de santé, a marqué l’avènement de spécialités dites « biosimilaires » à un produit de référence, c’est-à-dire une copie enregistrée dans un cadre défini par les autorités de santé européennes (EMA). Ces spécialités sont conçues suivant des lignes directrices précises de comparabilité avec la spécialité de référence sur la qualité, ainsi que sur les données précliniques et cliniques.
Dans le contexte économique actuel contraint, le Ministère des Solidarités et de la Santé a dévoilé fin 2017 sa stratégie nationale de santé 2018–2022 relative à la promotion des biosimilaires : l’objectif est d’atteindre 80 % de pénétration d’ici 2022. Pour autant, en 2020, ce marché toujours émergent et dépendant des aléas de la réglementation a connu une croissance moindre qu’en 2019 à l’hôpital (+18 % vs +48 %) et surtout a été stoppé net en ville (+ 8,7 % vs +123 % en 2019), figeant le taux de pénétration à 23 %.
Face à ce constat et à la demande du ministre de la Santé, une nouvelle concertation s’est ouverte le 8 avril 2021 autour de la substitution en officine des médicaments biologiques par des biosimilaires, avec l’espoir de l’inscrire au projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2022. Dès lors, il s’est dégagé un consensus sur la substitution par le pharmacien qui pourrait être instaurée progressivement, d’abord sur des classes de médicaments biologiques faciles à substituer (insulines, héparines…), alors qu’elle serait différée sur les classes plus difficiles à substituer (Remicade, anti-TNF…).
Parallèlement, selon l’Observatoire national des médicaments biosimilaires, 77% des patients traités avec des médicaments biologiques expriment une forte attente vis-à-vis du pharmacien d’officine et 53% d’entre eux l’identifient comme le professionnel le mieux placé pour améliorer la connaissance de leur traitement et de leur pathologie. Les résultats de cette enquête sonnent comme un appel lancé aux officinaux pour qu’ils perfectionnent à la fois leur propre connaissance sur les biomédicaments et les pathologies qu’ils soignent, au moment même où l’Académie nationale de pharmacie se prononce également favorablement à la substitution biosimilaire.
Dès lors, pour le laboratoire pharmaceutique, comment accompagner au mieux les pharmaciens d’officine afin d’optimiser l’adhésion thérapeutique des patients à leur médicament biologique ainsi qu’au développement de leur futur rôle de substitution des biosimilaires ?
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