L’Étude Hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) est une tumeur bénigne dont la prévalence histologique est extrêmement élevée. De plus, une HBP est souvent retrouvée chez les patients âgés se plaignant de troubles urinaires et de dysfonctions érectiles (DE).
Ainsi, la prévalence en France des troubles urinaires retrouvée dans la littérature liée à l’existence d’une HBP serait de 30% après 50 ans et la DE toucherait 1 homme sur 3 après 40 ans.
De surcroit, bien que l’HBP symptomatique et la DE fassent partie des pathologies avec un impact très péjoratif sur la qualité de vie des sujets, les traitements médicamenteux par voie orale demeurent sous prescrits.
Les traitements de l’HBP sont représentés par les alpha-bloquants, les inhibiteurs de la 5-alpha réductase seuls ou en association, et la phytothérapie. L’incontinence urinaire est prise en charge grâce aux anticholinergiques et plus récemment à l’aide d’un agoniste adrénergique. Les traitements par voie orale de la DE sont quant à eux majoritairement représentés par les inhibiteurs de phosphodiestérase 5.
Dans cette dernière classe pharmacologique et depuis une dizaine d’année, le tadalafil présente l’intérêt de soulager à la fois les symptômes de l’HBP et de la DE.
Dans ce contexte, cette étude propose de recueillir pour chaque homme interrogé, une évaluation de ses troubles urinaires (score IPSS), de sa fonction érectile (score IIEF-5), de sa qualité de vie, ainsi que son traitement médical et d’automédication afin d’avoir une vue globale et particulièrement riche d’enseignements sur les désordres urologiques masculins et surtout donc de la manière dont ils sont abordés et traités.
De plus, l’étude Hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) recense les éléments sur le patient à partir du moment où son diagnostic d’HBP et/ou de DE a été posé. L’objectif est de savoir, à toutes les étapes de la maladie et parmi l’ensemble des intervenants, qui prescrit, influence, suit le patient, notamment aux moments clefs comme les changements de traitement. La vision « patient » permet ainsi d’avoir une lecture nouvelle sur le rôle des professionnels de santé mais également de révéler les attitudes, les comportements, les décisions et par conséquent l’influence réelle que peut avoir le patient sur son traitement.
De façon moins prosaïque, l’HBP est en France une affection fréquente, insuffisamment recherchée, et donc insuffisamment diagnostiquée. Or, une meilleure détection des patients souffrant de troubles mictionnels permettrait d’établir le diagnostic différentiel avec d’autres pathologies, de prévenir les complications de l’HBP par un suivi régulier, de réduire les signes cliniques, et d’améliorer la qualité de vie des patients en leur proposant un traitement adapté.
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